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NOS POTOS
Les design de ce forum à été fait par nectarinne avec l'aide de never-utopia et cccrush, merci de respecter son travail et de ne rien copier !
La fainéantise, c'est un défaut qui dort en chaque humain. Depuis que les robots ont été inventés et vendus à prix raisonnables, les humains se servent d'eux pour ramener de l'argent au foyer à leur place. Malheureusement, il ne s'agit plus seulement de cela : les sorties, les achats, les rencontres tout, a été touché par cette vague d'usage robotique. De ce fait la crise est présente au Japon, elle est à la fois économique mais aussi amoureuse. Les couples deviennent rares, tout comme les enfants. Pour cette raison, le gouvernement devait agir et il a fait appel à nous. Nous sommes le laboratoire Relife, secret aux yeux du monde, personne ne nous connaît. Nous avons inventé deux pilules pour faire vieillir ou rajeunir la personne et ainsi la réhabilité au monde du travail. Un vieux retournera au lycée et un jeune ira travailler. Leur monde sera inversé, ainsi ils pourront se sociabiliser de nouveau. Qu'est-ce qui poussera ses gens à participer ? L'argent. Ils seront payés autant que leurs humanoïdes leur rapportent et surtout, ils pourront faire des achats aux frais du laboratoire pendant la durée du programme : soit un an !
Informations Ton scientifique / cobaye: De.quoi.tu.parles ? ._. Ton humanoïde / employeur: Pas les moyens. Ton amoureu(se)x: Ma main.
Levi Akatsuki
Je ne cherche pas de travail / Humain
Jeu 2 Mar - 0:49
Quelques bleus parsemés ici et là, une morsure près de la nuque, d'autres aux creux des cuisses, je m'avance sans pudeur près des cabines de nettoyage, sous les regards médusés des clients des bains. Le regard des autres, ça fait bien longtemps qu'il ne m’intéresse plus.
Tout en prenant soin de me laver efficacement, je repense aux quatre derniers jours que j'ai passé chez le fameux "mec qui m'a aidé à déménager", celui dont je sais enfin le nom : Jaden. Avec ce qu'il m'a fait subir durant cet interminable mais néanmoins agréable jeu de soumission, je ne peux plus l'oublier. Je suppose que j'ai remboursé ma dette, en tout cas. Quoiqu'il en soit, mes courbatures et mes hématomes me faisaient tellement souffrir qu'il a accepté de m'offrir un moment de détente dans cet onsen.
Je me rince attentivement, les traces de savon étant inacceptables dans de tels endroits (et à mon humble avis, inacceptables tout court), et ressort de la cabine, accompagné de ma serviette. Je la jette sur mon épaule et me dirige vers le bain le plus éloigné, espérant y croiser le moins de monde possible.
Ma serviette à terre, j'entre lentement dans le bain, de sorte à ne pas ressentir la douleur dans mes jambes. Tout mon corps se réchauffe et je laisse échapper un léger gémissement de bien-être. J'appuie ma tête contre le rebord et ferme les yeux.
J'ai l'impression que cela fait des jours et des jours que je ne me suis pas senti aussi bien. Il ne manquerait plus qu'un massage, je pourrais peut-être soumettre l'idée à Jaden, plus tard...même si je sais d'ors et déjà comment ça pourrait se terminer... Mes mains font des va-et-vient dans l'eau, c'est agréable.
Je me demande ce que fait Eren en ce moment... Est-ce qu'il pense à moi ? Est-ce qu'il s'inquiète ? Je n'ai plus reçu de message depuis ces 4 jours, et je ne l'ai pas recontacté à propos de venir chercher mes affaires restantes chez lui... C'est comme si j'avais fait exprès de les lui laisser, pour m'obliger à le revoir. Je me rends à l'évidence, si j'ai l'impression de ne pas le vouloir, mon inconscient souhaite tout autre chose.
La preuve : le seul moyen que j'ai trouvé pour cessé de penser à lui, c'est de m'enfuir chez un homme plutôt douteux qui sait m'occuper le corps et l'esprit... En l'absence de celui-ci, j'ai toujours les paroles d'Eren qui reviennent, son image aussi. Ça m'irrite. J'aimerais pouvoir me couper la tête, ou pouvoir m'injecter un produit pour faire comme s'il n'existait pas. A l'ère des humanoïdes, une telle chose doit forcément être possible ! Qu'ils se mettent au boulot ces scientos de mes deux ! Je serre les poings et prend de plus grosses respirations : si je suis là, c'est pour me détendre, il faut vraiment que j'apprenne à me calmer.
Des bruits de pas semblent se diriger par ici, décidément, pas moyen d'être tranquille... J'ouvre difficilement les yeux et me lève dans un sursaut :
Eren ?!
Alors ça, je ne m'y attendais vraiment pas. Qu'est-ce que j'ai fait de mal dans ma vie pour que mon karma soit aussi mauvais ?!
Invité
Invité
Mar 7 Mar - 16:58
It's karma, Bitch !
Je baille et me lève de ce lit vide. Depuis son départ la maison est silencieuse, pourtant elle l'a toujours été, mais aujourd'hui ça me dérange. Je regarde sur ma table de nuit et aperçois le billet pour le SPA. Ah ouais, c'est mon supérieur qui m'a donné ce billet il n'y a pas longtemps parce qu'il m'a dit qu j'avais une sale gueule. Non seulement il n'a pas mâché ses mots, mais en plus il avait raison. Depuis son départ je n'ai cessé de m'inquiéter et bien que j'ai rangé ses affaires il n'est pas revenu les chercher. Combien de temps va-t-il laisser ça ici ? Où se trouve-t-il en ce moment ? Pourquoi est-il partit ? Dès lors où j'ai reçu son message j'étais à la fois triste, choqué et déçu. Pourquoi soudainement, qu'est-ce que j'avais fais de mal cette fois ?
L'inquiétude m'avait empêché de dormir, me creusant des cernes de jours en jours plus sombre jusqu'à ce que je finisse par m'endormir au travail. Je leur ai expliqué la situation, de A à Z et c'est donc ce jour-là que le grand Directeur m'a demandé de créer un dossier sur lui en tant que potentiel cobaye. J'ai ris en sachant ça, bien que j'avais pensé à la même chose il est improbable que Lev accepte de devenir un cobaye. Bien sûr j'ai accepté le travail mais je lui ai demandé du temps pour programmer mon plan, parce que s'il est toujours chez lui je ne pourrais pas l'observer. Le Directeur a accepté mon délai et m'a donné ce même jour le ticket pour l'onsen.
Alors aujourd'hui je me reprends en main c'est décidé et ça commence par un coup de fil au Directeur pour signifier mon absence. Je prends le téléphone du travail et appuie sur le bouton vert. Après seulement deux sonneries je salue le chef et lui parle de mon absence et du SPA pour revenir demain à la première heure en meilleure forme.
Après avoir pris la voiture et avoir roulé un long moment jusqu'à Osaka je me gare enfin devant le SPA. Rien qu'en y mettant un pied on se sent déjà apaisé par la vague d'odeur de plante verte et la douce musique. Je m'arrête un instant après que les portes soient fermés, s'il y a bien une chose qui soit génial quand on vient ici en semaine c'est qu'il n'y a personne.
Je m'approche de l'accueil et leur tend le billet, en échange il me tend un bracelet : mon pass d'entrée, accompagné d'une peignoir blanc et d'une paire de chausson de la même couleur. Me voilà face aux vestiaires, j'avais sur moi mon maillot il fallait juste poser mes affaires et prendre ma serviette. Une fois fait je m'approche et me retrouve dans un couloirs : à droite les SPA, à gauche les onsen où la nudité est de rigueur. Je ne suis pas à l'aise avec la nudité, mais je suppose qu'il ne doit pas y avoir grand monde. Je passe la tête dans les vestiaires hommes et il n'y a qu'un seul peignoir accroché. Bien, c'est l'occasion pour moi de découvrir les onsen et leurs bienfaits. Je pose mon peignoir sur un porte-manteau, je laisse mes chaussons à l'entrée et il est temps pour moi de passer à l'épreuve redoutable : se foutre à poil. Je regarde à gauche, à droite, devant et derrière, j'enfile ma serviette autours de la taille et enlève mon maillot. Putain je me sens tellement mal. Vite que j'entre dans cet eau. Le gars doit sûrement être un vieillard, je vais être tranquille. J'entre dans l'onsen et cherche des yeux la seule personne présente dans ce lieu. Ouais, il y a quelqu'un au fond. Je me met sur le banc et me nettoie comme il faut faire avant d'entrer dans le bain. Une fois fait je me tourne vers la personne, il n'a pas les cheveux blanc comme je le pensais mais il a une coupe que je reconnais bien.
« Lev ? »
Son nom a quitté mes lèvres dans un murmure alors que mes pieds ont marché seuls dans sa direction. Me voilà face à lui, putain c'est vraiment lui. Il semble aussi surpris de me voir ici que moi-même. Sans dire un mot je vais au bain juste derrière lui j'enlève ma serviette et je me plonge avec douceur dans la chaleur des eaux thermales. Je suis maintenant dos à lui, mais assez proche pour avoir une conversation avec le brun. « Où étais-tu passé ? Pourquoi es-tu partis ? J'étais vraiment inquiet... Tu sais tes cartons sont encore dans ta chambre je n'y ai pas touché. »
Je n'ai même pas changé les draps, je n'ai pas descendu non plus les bouteilles... La maison attend ton retour...
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Levi Akatsuki
Je ne cherche pas de travail / Humain
Mar 7 Mar - 19:45
Mon cœur a bien failli lâcher. Je m'attendais à tout sauf à lui, surtout dans un endroit aussi peu peuplé, au moment même où mes pensées se tournaient vers lui. En général, je ne crois pas vraiment au destin et à toutes ces conneries mais tout de même, drôle de coïncidence que de se retrouver ici.
Je reprends mon aise, l'air de rien, les bras appuyés sur les rebords du bain. Il avait l'air tout aussi choqué, alors je suppose qu'il n'a pas pu questionner Jaden en lui demandant où je me trouvais... Ou alors... Peut-être a-t-il remarquer les marques parsemées sur mon corps ?! Merde. Je soupire et l'observe discrètement se placer dos à moi, dans un autre bain.
Et voilà qu'il m'assaille de questions d'emblée. Un "bonjour", tout simple, sans chichi, ça le tuerait ? Une vraie fillette celui-là ! Je décide de prendre sur moi par rapport à ce manque de politesse, supposant que mon ex-ami a simplement stressé en ne s'attendant pas à me voir ici. Je me lève, toujours dans le plus simple appareil, sans gène et me dirige vers son bain.
Tu sais, le bain pouvait nous accueillir tous les deux... Surtout si tu voulais me parler.
Je m'enfonce à mon tour dans l'eau sans trop attendre pour ne pas trop lui imposer à la vue mon appareil génital -fillette qu'il est- et ajoute.
Certes, j't'aime pas et tu me sors par les yeux mais je vais pas te bouffer non plus. On peut parler.
Je VEUX parler, mais je l'avouerais pas. Sa tronche de niais m'a manqué, je le sais, je le ressens, et c'est pourquoi j'accepte de faire ce pas vers lui. Il a de la chance, aujourd'hui, j'ai conditionné mon esprit pour un moment de zenitude;
J'étais chez... Je marque une pause, cherchant à cacher la vérité sans vraiment savoir pourquoi. ... un ami.
Je plonge mes yeux gris dans les siens un moment. Je réfléchis à ce que je peux lui dire, sans devoir lui mentir, et ce que je préfère garder pour moi. Je reprends alors :
J'avais besoin de digérer nos retrouvailles. C'est trop pour moi, te retrouver, devoir te pardonner, accepter de dépendre de toi...
Et puis, il y a aussi le fait que je pense trop à lui, à ma mère, à ma vie merdique, à l'alcool. Le fait que j'ai ce besoin de tester mes limites pour souffrir, me sentir vivant afin de ne pas me laisser dévorer par ma nostalgie, mon dégoût et mes idées noires... Mais ça, je ne lui dirais pas, c'est déjà un énorme effort de ma part de lui avoir avouer avoir eu du mal avec ces retrouvailles. Il le savait oui, tellement j'avais pu être exécrable ce jour, mais mettre tout à plat de manière posée ne pouvait qu'être bénéfique à tous les deux.
J'essaie de lui sourire, mais rien ne transparaît, il faut croire qu'en dehors de mes périodes alcoolisées, je ne sais plus faire. Je reste étrangement calme, cela dit, comme si j'attendais qu'il fasse ou dise quelque chose de rassurant, d'apaisant. Et puis, en reluquant son visage, je me souviens vaguement : j'ai jeté son portrait si durement réalisé dans la rue, ce fameux soir. Je me racle la gorge, un peu gêné mais pensant pouvoir changer de sujet grâce à ça :
Aussi euh... T'as pas retrouvé un tableau en bas de ton immeuble ? Ouais, l'alcool, tout ça...
J'espère que non, mais j'espère aussi pouvoir le retrouver. Finalement, ce "truc" me tient à cœur, comme toutes les toiles que je peins. Elles sont toutes la représentation d'un bout de ma vie...
Invité
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Sam 25 Mar - 16:43
La douceur du bain n'allait finalement pas être si douce que ça. J'étais censé récupérer, oublier, l'oublier, juste une journée. Moi qui suis un scientifique qui ne croit pas au destin, ni en la religion, est-ce que c'est un signe ? Est-ce que je me trompe à propos du destin ? Levi est tout autant choqué que moi alors je suis sûr qu'il ne m'a pas suivi. Le regard qui visait un autre bain loin devant moi venait d'être brouillé par des jambes et précisément un sexe masculin. Le sang me montait aux joues qui devenaient aussi rouge qu'une tomate. Rapidement je baissais ceux-ci sur l'eau pouvant voir de temps en temps mon propre membre à travers l'eau clair.
« Euh je sais, mais je pensais que tu ne voudrais pas partager la même eau que moi. »
C'était une excuse bidon, néanmoins crédible au vue de la maniaquerie de Levi. Je ne pouvais adresser un mot sans bégayer après avoir vu mon meilleur-ami nu. C'était dérangeant, troublant et cette vision ne cessait d’apparaître devant mes yeux que je fermais avant de secouer violemment la tête pour oublier ça.
Un sexe, un sexe, ce n'est qu'un sexe. C'est ce que me répétait sans cesse ma voix intérieure. Un membre, j'en avais un moi aussi, plus ou moins gros mais peu importe puisque c'était le même. Ce qui me dérangeait je suppose ce n'était pas de voir un homme nu, mais de voir Levi nu. De plus la suite de ses mots me fendait le cœur. Me détester... Alors que moi je le voyais encore comme mon meilleur ami. Que je pouvais encore mourir pour lui comme je pouvais le faire quand nous étions plus jeunes.
Je serre les poings dans l'eau, plus aucun mot ne sort de mes lèvres et ses paroles reviennent embrumer mon cerveau et l'organe qui bat dans ma poitrine. « Je ne t'aime pas, tu me sors des yeux... Je te déteste. »
J'ai toujours été une personne sensible et aujourd'hui encore je le suis. Je lève les yeux et force un sourire alors que mon meilleur ami me parle d'avoir trouvé un ami. Avant j'étais le seul dans son cœur, je ne veux pas être égoïste alors je ne vais pas dire que ça m'agace qu'il vive chez un autre ami.
« Un ami ? Je vois... Tant mieux pour toi... Je comprends parfaitement si tu n'arrives pas à me pardonner et devoir dépendre de la personne que tu détestes, ça ne doit pas être facile. »
C'est dur, ses mots sont durs à avaler, dur à digérer, ils me restent en travers de l'estomac et me provoque des crampes de celui-ci. Ça fait mal, ça fait mal comme les rares jours où l'ont pouvaient se disputer... Non c'est encore pire, parce qu'aujourd'hui je sais que je ne serai plus jamais son meilleur ami.
« Un tableau ? » il réfléchissait mais... « non ça ne me vient pas à l'esprit de suite. Tu l'as perdu ? Il est peut-être dans tes cartons, non ? Tu veux que je regarde pour toi ? »
Je me répétais sa question en tête. Pourquoi en bas de l'immeuble ? Une chose est sûre c'est que ce matin la femme d'entretient est passée, peut-être qu'elle l'a ramassé ? J'haussais les épaules et me baissé doucement dans l'eau qui venait maintenant recouvrir mon cou.
« Alors... Lev... Tu ne vas jamais me pardonner ? »
J'étais finalement décidé à faire mes excuses, à me confier à lui, à tout lui dire... Tout.
« Tu sais, je te demande pardon pour ce que j'ai fais... Tu me manques, notre passé me manque. J'aimerai vraiment qu'un jour toi et moi on redevienne comme avant. Des meilleurs ami, inséparables. »
Je relevais les yeux sur lui, un sourire nostalgique prenait place sur mes lèvres. Son absence en ce moment me rend malade. Pourtant j'ai pu vivre dix ans sans lui. Qu'est-ce qui a changé ?
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Levi Akatsuki
Je ne cherche pas de travail / Humain
Lun 17 Avr - 1:19
Je reste impassible, mais je ne rate pas une once des émotions s'affichant sur son visage. Ses traits le trahissent : mes mots l'ont atteint, bien que calculés et dits de manière plutôt douce, comparé à d'habitude. Plus précisément, j'ai l'impression qu'il bloque sur l'aveu concernant mon nouvel et faux "ami". Serait-il jaloux ou me fais-je des idées ? Encore une fois, je ravale cette pensée et la refourgue loin dans mon inconscient. Ma main passe ici et là sur le bras opposé, dans un mouvement spontané. Malgré la situation, je me sens plutôt apaisé.
Je comprends finalement ce qui l'a vraiment gêné dans mes dires, quand il insiste en répétant que je le déteste. A cet instant, mon regard se perd dans l'eau... Est-ce que j'allais trop loin ? Bien sur, une partie de moi le déteste vraiment, pour le passé et pour autre chose que je ne saurais vraiment définir... Mais en réalité, je suis assez réfléchi pour savoir que ce sont des histoires de gamin et qu'il faudra bien que je tourne cette page à un moment ou à un autre, surtout sachant la vérité : j'apprécie clairement ce que nous étions, et j'aimerais le retrouver encore aujourd'hui...
Je passe machinalement ma main sur la morsure près de mon cou et descend sur les différentes marques, les yeux toujours perdus dans le vide. Ce que je vis avec Jaden semble plutôt malsain, mais je ne me sens pas prêt à m'en défaire pour le moment. J'aime ça, j'aime me sentir appartenir à quelqu'un, comme s'il ne pouvait pas m'abandonner étant donné que je me donne à lui de cette manière. Je souffle légèrement à cette pensée, j'ai conscience d'être un "tordu", comme dirait le commun des mortels ; et je m'en veux d'être là, face à Eren, l'humain le plus innocent que je connaisse, comme si je pouvais le salir rien qu'en le regardant. C'est ça qui me dégoûte le plus, au final...
Quand au tableau perdu, je perds espoir de le retrouver un jour, et me promet de le refaire dès que je le pourrais. Je reste muet à ce sujet et hausse seulement les épaules, un peu déçu, sortant à peine de mes précédentes pensées.
Tout d'un coup, l'atmosphère change et mes organes se serrent rien qu'au ton de sa voix lorsqu'il commence à parler du fait de le pardonner. Je plonge à nouveau mon regard dans ses yeux verts, sincèrement touché par ses paroles. J'essaie de rester calme et fier, mais au fond je jubile. Enfin j'obtiens ce que j'avais toujours voulu entendre, et même sachant pertinemment que c'est mal, je suis ravi qu'il se mette dans cet état. Alors, je le nargue, avec un air faussement méprisant :
Ce ne sont que des paroles, j'ai plus confiance. C'est trop facile...
Pourquoi toujours des paroles aussi froides ? Décidément, je me demande si je mérite son pardon. J'avale difficilement ma salive, regrettant déjà cette phrase et fuis son regard. Que faire... ? Je ne sais pas ce qui me prend à ce moment là, mais je lui envoie de l'eau à la figure et reste figé un moment. Et puis, comme par magie en voyant sa tête trempée, je ris comme je n'avais pas ri depuis longtemps.
C'est bon...cette tête d'idiot me manque beaucoup à moi aussi.
Consécration, un réel sourire sincère se forme sur mon visage, signant le début de la paix entre nous. -jusqu'à la prochaine bataille-